Les secouristes ...
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secouristes apres un bombardement allié en France
L'organisation des secours après chaque bombardement se heurte à d'énormes problèmes de tous ordres. La plupart du temps, de nombreux foyers d'incendie se sont déclarés. Le feu gagne de maison en maison, de rue en rue. Les pompiers sont vite dépassés par la situation.
Trop peu nombreux, disposant d'un matériel très insuffisant, ne trouvant plus d'eau puisque les canalisations sont rompues, il faut appeler du renfort des villes voisines, de tout le département parfois. Les équipes de la défense passive, auxquelles se joignent des centaines de volontaires, s'acharnent sans relâche. Beaucoup d'entre eux trouveront la mort en tentant de dégager des corps enfouis sous les décombres.
bombadement de Rouen en 1944
Après la catastrophe d'avril 1944, 500 mineurs bénévoles viennent à Rouen porter secours aux sinistrés. Un grand élan de générosité anime généralement ceux qui ont eu la chance d'être épargnés. Il faut secourir, aider, chacun étant atteint de façon plus ou moins directe.
Dans les quartiers sinistrés, les ambulances, les voitures de pompiers ne circulent qu'avec peine à travers une succession de cratères béants, de monticules informes, de pans de murs dérisoirement dressés où se balancent encore un miroir, une pendule ou une photographie.
secours dans un ville bombardee en 1944
Le travail des secouristes est rendu plus difficile encore par la poussière épaisse et suffocante qui enveloppe tout. La fumée brûle les yeux. L'atmosphère est irrespirable. Un mouchoir humide appliqué sur les lèvres facilite la respiration.
La pioche et la pelle livrent à la lumière des corps calcinés, mutilés, à peine reconnaissables. Pour enterrer les morts, bien souvent on ne demande plus de certificats médicaux. Il faut simplifier les formalités et laisser aux médecins le plus de temps possible pour soigner les blessés.
Des êtres hébétés circulent dans la ville traînant avec eux ce qu'ils ont pu sauver des ruines. Parfois ils s'installent sur le trottoir avec quelques éléments de mobilier. Il faut les aider à survivre : le Secours national distribue du lait, du sucre, des couvertures et des vêtements.
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